vendredi 16 mai 2014

Postulat « Pour que la Commune distribue des préservatifs aux jeunes dans un but de prévention »

Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,

Au XXIe siècle, les comportements sexuels ont bien changé. On a, par exemple, beaucoup plus de partenaires qu’autrefois tout le long de sa vie. Ces nouveaux comportements sexuels augmentent les risques liés aux maladies et infections sexuellement transmissibles. Rappelons qu’en Suisse, chaque année, plus de 600 personnes apprennent qu’elles sont séropositives. Il n’y a pas que le Sida comme IST. Par exemple, le papillomavirus humain (HPV) touche particulièrement les jeunes entre 16 et 25 ans.

Aujourd’hui encore le seul moyen de se protéger contre les IST est le préservatif. Or, selon une étude de la Fédération internationale du Planning familiale sortie en 2011, 42% des jeunes européens ont déjà eu des rapports sexuels non protégés avec un nouveau partenaire. Selon les chiffres de l’OFSP que j’ai pu me procurer, on est, en Suisse, dans cette même propension.

En effet, de plus en plus de personnes pensent qu'on guérit du Sida et des autres maladies sexuellement transmissibles alors que c'est faux. Avec les nouveaux médicaments (très lourds) on vit juste un peu plus longtemps. De plus, les gens pensent que le préservatif diminue le plaisir sexuel alors que ce n’est pas vrai. Rappelons aussi que le préservatif permet de lutter contre les grossesses non désirées.

Ainsi, je demande à la Municipalité d’étudier la possibilité que la Commune distribue des préservatifs aux jeunes gratuitement dans un but de prévention, et de réfléchir aux modalités qui sont :

-       La fourchette d’âge. Par exemple : 16-18 ans, 16-25 ans, etc.
-       Au mode de distribution. Par exemple : le TSP, le Service des affaires sociales, etc
-       Le nombre de préservatifs distribués par jeune et la fréquence de distribution.
-       Le type de préservatifs distribués. Attention aux gens allergiques au latex.
-       L’accompagnement. Par exemple : les adresses des centres de planning familial.

Cette mesure s’inscrit dans un cadre de santé publique. En effet, même si la sexualité est l’un des besoins fondamentaux de l’être humain, il convient de la pratiquer sans risque.
  
Julien-Clément Waeber
Conseiller communal

Conseil communal de Chavannes-près-Renens
Déposé le 27.02.2014
Refusé le 15.05.2014