Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Le 16 février 2017, Je déposais un postulat intitulé « Pour de la verdure dans l’architecture dans l’Ouest Lausannois ». Ce texte demandait une stratégie de végétalisation dans le cadre de la révision du PDI (adoptée depuis) ainsi qu’une étude de faisabilité de végétalisation des bâtiments communaux débouchant sur un plan. Malheureusement, le Conseil communal en sa séance du 27 avril 2017 a refusé ce postulat.
Les différentes vagues de chaleur qu’on a eues ce printemps et cet été, ainsi que la sécheresse qui s’en est suivie, nous rappelle la nécessité voire l’urgence de mettre en place une stratégie de végétalisation massive de l’espace urbain. Celle-ci contribuera à lutter contre le phénomène des îlots de chaleur minant la qualité de vie et de travail dans les villes et les communes fortement urbanisées en cas de forte chaleur. Il faut introduire des règles contraignantes afin de rendre la végétalisation systématique et massive.
Murs végétalisés, toits verts ou des arbres dans une tour, mettre de la végétation dans l’architecture est devenu tendance en ce début du XXIe siècle. Certains dirons que cela fait « bobo écolo », le soussigné ne le pense pas et souligne la qualité esthétique de ces éléments architecturaux.
En plus de la lutte contre les îlots de chaleur, voici une liste, non exhaustive, des avantages de la végétalisation des façades, toitures, murs, etc :
- Favoriser la biodiversité ;
- Lutter contre la pollution et améliorer la qualité de l’air ;
- Isoler de façon efficace et écologique les bâtiments ;
- Améliorer le bien-être général de la population ;
Le mobilier urbain (lampadaires, poteaux, arrêts de bus, etc) peut être aussi végétalisé.
Dans la région, il y a, entre autres, l’arrêt du M2 à la Place de l’Europe (Lausanne, Flon) qui a une toiture et une façade végétalisées. Sur la Commune, il y aura la tour des Cèdres avec sa forêt verticale. Au passage, on peut regretter que le Vortex n’ait pas de toiture verte.
Récemment, la réalisation de la Parcelle Verte à la gare de Renens est un premier pas vers une végétalisation plus massive de nos villes et agglomérations.
Dans un district et une commune en proie à une urbanisation exponentielle, certains se plaignent qu’on bétonne à tout va, grignotant des espaces verts. Rappelons que la population a approuvé en 2013 la loi sur l’aménagement du territoire (LAT), rejetant ainsi le bétonnage massif.
Dans sa réponse à l’interpellation de Manon Fawer, Conseillère communale, « Luttons ensemble contre les îlots de chaleur urbains », la Municipalité nous mentionne le Plan canopée élaboré dans le cadre du PDI-OL qui « a pour objectif de préserver et développer le patrimoine arboré ». Pour se faire, la temporalité consiste en la « validation du plan guide courant 2023 et mise en place progressive des mesures ».
Dans sa réponse, l’Exécutif nous dit que l’objectif principal est de passer par des conventions de co-maîtrise d'ouvrage afin « de maximiser une compensation des surfaces vertes au sein même des secteurs densifiés. Quand les conditions le permettent, cela se traduit par la création de généreux espaces verts, la plantation d'un nombre important d’arbres (cumul des surfaces enherbées et des couronnes feuillées), la végétalisation des toitures, l'obligation d'avoir recours à des revêtements de sol autres que le traditionnel bitume ou béton, etc ». Il est à se demander si ça ne serait pas mieux d’avoir des règles contraignantes pour toutes et tous plutôt que devoir passer par des conventions lesquelles nous soumettent au bon vouloir des propriétaires et des maîtres d’ouvrage.
Enfin, le Conseil municipal nous indique sa volonté de mettre en place la « végétalisation des rues en lien avec la mise en œuvre du projet « Mobilité Chavannes » ».
Dans la Motion « Pour un Plan d’affectation ambitieux et durable », acceptée par le Conseil communal en avril dernier, les motionnaires demandent de végétaliser les toits ainsi que la création d’îlots de fraîcheur entre autres. Ce Postulat se veut complémentaire en allant plus loin dans la végétalisation de la Commune.
Ainsi, je demande à la Municipalité d’étudier :
1. La mise en place, dans le cadre notamment de l’application communal du Plan canopée Intercommunal, du Plan climat communal, du processus de l’Agenda 21 chavannois et de la révision du Plan d’affectation communal, d’une stratégie communale de végétalisation massive et systématique des façades, toitures, murs, immeubles et du mobilier urbain. Cela prévoit la mise en place de règles contraignantes notamment via la révision de règlements communaux ou par l’élaboration d’un nouveau Règlement communal pour la végétalisation de l’espace urbain.
2. L’opportunité de faire une étude de faisabilité de végétalisation des bâtiments communaux.
3. Selon les résultats de cette étude, de présenter au Conseil communal un plan de végétalisation des bâtiments communaux.
Il est demandé, pour les points exposés ci-dessus, de tenir compte de l’alternative de la pose, sur les toitures, de panneaux photovoltaïques.
Julien-Clément Waeber
Conseiller communal
Chavannes, déposé le 10.11.2022
Adopté le 02.02.2023
jeudi 2 février 2023
Postulat « Pour de la verdure dans l’architecture dans l’Ouest Lausannois – Bis repetita à Chavannes »
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire