lundi 31 octobre 2016

Singularités 30.10.2016




Voici toutes les questions qui m'ont été posé et mes réponses qui n'ont pas toutes été retenues au montage : 
Comment vous définissez-vous? Je suis bisexuel. J’ai déjà eu des relations sexuelles avec des hommes, mais rien de plus. Je ne suis sorti qu’avec des filles. Je suis libre dans ma sexualité.
Que pensez-vous de la réalité (LGBTIQA* et handicap) que d'aucuns qualifient, encore aujourd'hui, de taboue ? Dans la société actuelle, ces questions sont forcément taboues… Moi, je dis que la société a un problème avec le sexe…
Comment votre sexualité a été accueillie par vos proches et par vos ami(e)s ? Je n’ai pas fait de coming out car je ne vois pas pourquoi j’en ferais un. D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi on doit faire un coming out quand on est LGBT. Pourquoi un hétérosexuel ne fait pas de coming out pour dire qu’il est hétéro ? Pourquoi est-ce qu’on ne doit faire un coming out que lorsqu’on est d’une autre orientation sexuelle ? C’est bien la preuve qu’il y a un problème quelque part.

Quels sont les obstacles auxquels font face les personnes en situation de handicap dans la communauté (Les lieux de rencontre LGBTIQA*) ? Je ne peux pas vous dire car je ne fréquente pas ce milieu.
Un certain nombre de personnes en situation de handicap vivent pour très longtemps dans des foyers ou chez leur famille. Pensez-vous que cela peut sérieusement compliquer les choses ? Comment cela s'est passé pour vous? 
 Le problème, qu’on soit en institution, à domicile ou chez sa famille, c’est la tierce personne. Et plus vous êtes dépendant, plus cela devient compliqué… Quand j’étais en institution, la direction devait être informée et donner son accord, pour que je puisse dormir et avoir des relations sexuelles avec mon ex-copine. Vous vous rendez compte ? Chaque fois que vous voulez avoir des relations sexuelles, vous êtes obligé de faire une demande à la direction. Et celle-ci va prendre en compte la durabilité de la relation comme un critère. Donc cela veut dire que ça exclut la relation sans lendemain ou plus vulgairement des plans cul entre résidents.
Est-ce que votre poste de conseiller vous a permis d'intervenir en faveur des droits de personnes LGBTIQA* et/ou en situation de handicap ? Comme je ne suis qu’au niveau communal, mon moyen d’action est assez limité. Mais j’ai déposé un postulat pour que la commune distribue des préservatifs aux jeunes, malheureusement cela a été refusé. Concernant plus particulièrement les droits LGBT, je suis en particulier intervenu auprès de la municipalité pour savoir si elle était prête à engager sans discrimination des personnes issues de minorités. La réponse était positive même s'il est difficile de ccontrôler cela dans la réalité. Concernant les personnes en situation de handicap, comme conseiller communal moi-même touché par une situation de handicap, j'ai pu sensibiliser tout au long de mon mandat le milieu politique à la problématique des personnes en situation de handicap et démontrer qu'une telle situation n'est clairement pas un obstacle à une activité politique. Je suis bien évidemment intervenu tout au long de mon mandat sur les questions de l'accessibilité des infrastructures et des services aux personnes en situation de handicap.

Pensez-vous que l'initiative d'Eben-Hézer pour la Pride est un signe que les choses évoluent dans la bonne direction ? Dans un sens oui, mais dans l’autre cela devrait être inné…
Comment vivez-vous aujourd'hui votre sexualité ? 
 Je fais appel de temps en temps à une assistante sexuelle. Mais je préfèrerais avoir des rencontres (sexuelles) sans lendemain et des plans cul, mais c’est très difficile d’en avoir. Quand aux lieux libertins, il y a deux problèmes : L’accessibilité et l’accompagnement. Pour l’accessibilité, quasiment tous les lieux disent qu’ils ne sont pas accessibles, à savoir si c’est vrai… Et pour l’accompagnement, ben c’est délicat de me faire accompagner par mes auxiliaires de vie… Néanmoins, il y en a un à Genève qui s’est montré ouvert. Je n’y suis allé qu’une fois. Il y avait deux ou trois marches à l’entrée, et ils m’ont dit qu’ils m’aideraient mais au final c’est mon auxiliaire de vie qui a dû pratiquement tout faire, alors que je lui avais dit qu’elle n’était pas obligée de rester… Mais j’aimerais retourner dans ce genre d’endroits.